jeudi 29 mars 2007

Week end à Surat Thani











Nous avons trouvé un petit hôtel à Surat Thani où nous avons attendu quelques jours l’arrivée de nos amis Français (Vinc, Mathilde et Charles) afin de partir tous ensemble prendre quelques jours de vacances sur une île paradisiaque et très touristique : Koh Samui.
Lors de ces quelques jours d’attente, nous en avons profité pour laver nos affaires, essayer de rattraper quelques heures de sommeil, ce qui fut impossible car les lits de l’hôtel tenaient plus de la planche de bois que du matelas.
Nous sommes également partis visiter un centre d’entraînement de singes à queue de cochon.
Ce centre qui était encore il y a peu de temps le seul en Thaïlande (eh oui, ce genre de centres s’est développé dans les endroits touristiques car ils plaisent énormément aux étrangers), accueillent des macaques à queue de cochon pour une période de six mois afin de les former à la récolte de noix de coco.
La cueillette des noix de coco est une tâche très difficilement réalisable pour l’homme, et surtout très dangereuse, puisque cela consiste a grimper sur un arbre dénué de branches et ayant une hauteur moyenne de 15 mètres.
L’entraînement se fait en plusieurs étapes.
Tout d’abord, le singe est simplement laissé à proximité des hommes afin qu’il s’habitue à son environnement. L’entraîneur utilise un outil simple. Une noix de coco percée par un axe métallique et disposée dans une caisse en bois. L’entraînement consiste à faire tourner simplement la noix de coco sur cet axe avec les mains. L’entraîneur réalise ce mouvement à proximité du singe pour le motiver à faire pareil, puis il s’approche de l’animal en lui tendant la boite en bois. Après quelques temps, le singe réalise le même mouvement.
La deuxième étape consiste à faire pareil mais en s’aidant des pieds. En effet, la tâche étant périlleuse dans un arbre, il faut habituer le singe à utiliser tous ces membres.
La troisième étape consiste à apprendre au singe les différentes manières de décrocher la noix de coco, soit en la faisant tourner sur soi-même jusqu’à ce qu’elle se détache de la branche, soit en utilisant les dents
Ces opérations sont apprises au sol, puis à faible hauteur, puis sur un arbre réel et de plus en plus haut.
Une des étapes les plus impressionnantes consiste à apprendre au singe comment défaire un noeud et comment détacher une corde entrelacée dans les branches d’un arbre. Il faut comprendre que le singe n’est jamais détaché de sa corde qui fait plusieurs dizaines de mètre. Lorsqu’il grimpe en hauteur, il doit pouvoir se débrouiller par lui-même dans le cas où, à force de tourner autour du tronc principal et des branches, il crée un nœud très complexe.
Cet exercice est tout d’abord appris au sol, sur une simple tige en bois, puis sur une branche, de plus en plus haut et par conséquent de plus en plus éloigné du regard de son "entraineur".
D’autres exercices consistent à ramasser les noix de coco et les mettre dans des sacs, à nager et rapporter les noix qui sont tombées dans l’eau, et même à masser ou se faire masser par son maître !
Nous avons été très agréablement surpris par la manière d'entrainer les singes "en douceur" (on ne peut pas parler de dressage dans ce cas précis), et nous avons eu le plaisir de finir la journée en donnant le biberon à un bébé singe.

MISSION/ACTION Projet environnement







Nous avions, lors de notre week end de formation chez Openmind Projetcs, discuté du déroulement de notre mission et nous nous étions fixés 3 objectifs précis :
- réaliser un film promotionnel à l’attention d’écotouristes étrangers
- former les rangers et guides du parc aux bases de l’anglais international
- faire comprendre aux rangers et aux guides les besoins et les envies des écotouristes

Pour réaliser notre 1er objectif, nous avons donc participé à de nombreuses activités avec les rangers (treks, observation d’animaux depuis les plateformes, construction de barrages pour animaux…) afin d’avoir suffisamment de matière pour monter ce fameux film promotionnel. Le résultat est visible ci dessous :


Soit en cliquant sur ce lien: http://video.google.fr/videoplay?docid=-5233991549600059355&hl=fr
Soit directement sur le lecteur ci dessous:


La formation des rangers à l’anglais s’est faite tout au long de notre séjour. Il faut savoir que les Thaïs sont par nature très timides et qu’il a fallu que nous allions à leur devant pour que cette barrière soit rompue. Une fois le premier contact établi, il ne nous restait plus qu’à travailler sur l’anglais basique. Nos divers dictionnaires « anglais-thai thai-anglais » nous ont été indispensables. Les rangers étaient avides de connaissance et leur curiosité était croissante. Plus nous passions de temps avec eux et plus les mots leur venaient facilement. Les niveaux variaient et quelques rangers et guides avaient de solides bases, seul leur manquait le vocabulaire. A la fin de notre séjour, nous avons remarqué des progrès en anglais chez tous nos amis rangers (parmi les 40 rangers du parc, nous n’étions accompagnés que par une dizaine d’entre eux). Ceci nous encourage à penser que tant que des volontaires continueront de venir, leur niveau augmentera ainsi que leur motivation.

Quant à faire comprendre aux rangers et guides ce que souhaitent les occidentaux, ils nous a surtout fallu rester natures, sans mimétisme avec leurs pratiques ou leurs coutumes. Tout en respectant leurs habitudes, on leur a expliqué les similitudes et les différences entre la population thaïlandaise et les occidentaux. On leur a parlé de la place de la femme dans la société (en Thaïlande, la femme ne s’assoit pas a la table des hommes, elle ne doit ni boire ni fumer…), on a parl… fait une dissertation sur la cuisine française, et l’absence d’épices (pet mak mak) dans les plats. On a expliqué la différence de niveau de vie.
Lors des treks ou des stations sur les plateformes, nous avons fait part de nos impressions et de ce qui nous touchaient le plus en tant que « farangs », mais aussi de ce qui pouvaient être un peu ardu. Citons-là les 18 kilomètres de trek en pleine jungle le deuxième jour de notre séjour, ou encore les traques d’éléphants à pied qui peuvent être un peu trop… sportives. On a adoré tout ça, mais on expliqué que tout le monde n’a pas un physique d’athlète comme nous pour s’attaquer à de tels défis.



Mercredi 21 Mars : Nos adieux et départ












Et voici le jour du départ : jour que nous attendions un peu par soucis de confort et besoin de faire autre chose, bien que ce sentiment était très largement mélangé à une certaine tristesse de quitter ce lieu, et surtout les gens qui nous ont entourés, et qui sont devenus par le temps passé ensembles de sincères amis.
Nous sommes donc partis le mercredi matin en "pick-up" direction Prachuap Kiri Khan, afin de prendre le train pour Surat Thani.
Nous avons bien ressenti dans les poignés de main un sentiment de mélancolie réciproque.
Nos amis nous ont demandé si nous avions l’intention de revenir, et il était impossible de dire non, bien que les chances soient faibles.
La vie est faite de rencontres, et d’adieux.

Lundi 19 Mars et Mardi 20 Mars : Finalisation du film




Sur ces deux derniers jours, nous nous sommes concentrés sur la finalisation du film promotionnel pour le Parc National de Kui Buri.
Nous avons réuni toutes les photos, et vidéos sélectionnées, ainsi que les différents plans réalisés, puis nous avons réalisé l’acquisition numérique, le montage des séquences en fonction des besoins et demandes de la direction du Parc, puis nous avons finalisé le tout qui s'est concrétisé par le film ci-joint, donné à la direction du Parc, ainsi qu’à notre partenaire Openmindprojects.
Je vous laisse le soin de visionner cette vidéo.Je vous invite également à lire le chapitre : « MISSION/ACTION Projet environnement » un peu plus bas, qui décrit plus explicitement le travail de nos trois semaines.

Dimanche 18 Mars : Feu de forêt






Cette journée a été marquée par un terrible feu de forêt. En effet, pour des raisons inexpliquées, le feu s’est déclaré vers 4 heures du matin. Les rangers ont supposé que c’était soit criminel soit accidentel (une cigarette mal éteinte par exemple…).
Le feu a pris à environ 1 kilomètre de l’endroit ou nous étions basés, c’était une grande première pour le parc, jamais un pareil incendie n’était arrivé. Nous avons été assez hallucinés de voir le peu de moyens déployés pour faire face à ce drame. Nous nous attendions à voir arriver des canadairs, des camions de pompiers, mais rien de tout cela…
Vers 10h00 du matin, tous les rangers se sont mobilisés afin de partir sur les lieux, nous nous sommes joints à eux. Les pompiers sont tout de même arrivés en fin de matinée, avec comme seul signe distinctif des tenues rouges mais sans aucun matériel digne de ce nom. A l’aide de pelles, de balais, de pulvérisateurs d’eau, ils ont fait leur maximum afin de limiter les dégâts. C’est assez terrible de se sentir complètement impuissant devant ce spectacle navrant. Le travail consistait à creuser des tranchées autour des brasiers afin de limiter l’expansion du feu.
Le feu a pris beaucoup d’ampleur tout au long de la journée, par malchance ce jour là, le vent soufflait fort!
Les rangers sont revenus au parc en fin d’après midi et sont repartis sur les lieux à la tombée de la nuit (toujours avec une bouteille de whisky en poche…).
En fin de soirée, le vent s’est arrêté et le feu s’est enfin éteint…
Après cette dure journée, très éprouvante, nous avions qu’une hâte, celle de prendre une bonne douche froide, et là, surprise! Plus d’eau…

Vendredi 16 Mars : Restaurant du lac

Sentant la fin s’approcher rapidement, nous tenions à inviter nos deux principaux compères rangers (Mr Chouap, et Mr Toun) au seul restaurant à proximité de notre lieu de camp. Il faut dire également que nous tenions également à manger autre chose que nos repas quotidiens (très bons, mais régulièrement identiques). Nous avons donc mangé amplement de très très bon repas, accompagnés de très très bonnes bières.

Vous pouvez voir ce restaurant en fin du Film : Parc National de Kui Buri 2007

Mercredi 14 Mars : Prachuap






Cette journée fût une nouvelle tentative afin de récupérer le câble informatique manquant, et cette fois–ci, ce fût positif sans trop d’embrouille…..Nous avons donc également profité de ce petit périple pour aller nous détendre sur une plage magnifique dans une ville voisine. Sur la route, nous avons fait un arrêt afin de prendre quelques photos de singes qu’il y avait le long de la route pour leur camp.


Hélas, lorsque je (Nico) fit quelques bruits pour tenter une approche vers un petit singe, et créer l’opportunité d’une belle photo, toute la famille des macaques sont arrivés, rapidement, dents en avant, avec des intentions dangereuses. J’ai pu, en poussant Fred vers le groupe, me planquer dans la voiture. Merci Fred ! (pour info, Fred s’est à son tour planqué derrière Eugénie)

Mardi 13 Mars : Fête des éléphants





Ce jour fut marqué par une célébration très importante pour le parc : la fête des éléphants. C’est une cérémonie en l’hommage des éléphants morts à cause des conflits passés entre les cultivateurs d’ananas et les officiels du département « Conservation de la Nature » du ministère de l’environnement Thaïlandais. Tous les rangers étaient sur le pied de guerre pour la préparation de cette fête qui dura toute la journée.

Pour commencer, tous les villageois venus participer activement à cette commémoration se sont rassemblés en groupe auprès des rangers. Ils devaient bien avoisiner les 500 personnes.
Puis une sorte de shaman quelque peu extravagant est venu faire une prière en mémoire des défunts éléphants, à laquelle tous le monde a participé en silence. Emouvant bien qu’incompréhensible pour nos oreilles novices au thaï. Après cette prière, les rangers ont emmenés tout ce beau monde dans la forêt afin de construire des barrages pour abreuver les animaux sauvages, ainsi que pour faciliter l’apport en eau des plantes.
Les groupes étaient divisés en fonction de l’age, de la fonction (police, militaire, écoles,…), et ont travaillé jusque la fin de l’après midi. Les enfants replantaient également quelques arbustes de façon symbolique sur le chemin, vers les barrages.
Le travail effectué, les groupes revenaient peu à peu vers le centre du Parc National, afin de continuer les festivités. Des matchs de « TAKKO » (foot local) ont eu lieu pour conclure la journée. Ce sport est un mix entre le volley, le foot et surtout l’art de la boxe thaïlandaise. En effet, par équipe de 3, cela consiste à marquer le point en touchant le sol sur le terrain de l’adversaire. Seul la tête, épaule, et plat intérieur du pied peuvent être utilisés. La balle est à l’origine du bambou tressé, de la taille d’une balle de handball.
Ceci est très impressionnant à voir, surtout quand ils ont un niveau pro, car ils réalisent des sauts périeux arrière, ou une levée de jambe tendue en avant (bien plus haut que la tête) afin de simplement pousser la balle avec le dessous du pied vers le terrain adverse (voir la vidéo : Parc National de Kuiburi 2007).
Nous sommes restés après la journée avec les rangers, et nous avons fêté dignement la soirée, dans une ambiance de karaoké et de whisky.

Dimanche 11 Mars : Cérémonie bouddhiste et expédition à Hua Hin










La journée commença de bonne heure (réveil à 6h30) afin d’assister à la cérémonie pour le départ en retraite bouddhiste de 3 mois du frère d’une de nos amies guide de Kui Buri. Elle était très contente de nous emmener avec elle et ses amies afin de nous présenter sa famille et ses proches. C’est une expérience que très peu de « farangs » (il faut comprendre étranger en Thaï) ont l’occasion de vivre. Les fêtes à la thaï et à la française ne sont pas très différentes dans le déroulement… mais il y a quelques nuances quand même. Par exemple, la fête thaï commence à 8h du matin, l’alcool coule à flot sous un soleil bien cognant le long d’un cortège dansant qui ne cesse d’avancer, les principaux intéressés (les moines et leur famille) ne participent pas activement à la fête (ils se contentent de défiler devant les invités en gardant les mains jointes) et la musique est jouée en live par des orchestres sur charrette qui hurlent le même morceau (en général usant pour les oreilles) pendant une demi-heure.
La fête fût très bonne enfant : on s’est mêlé à la masse, en dansant, mangeant et buvant… bien que nous ayons bu plus d’eau qu’autre chose ! Et oui, par 45° C, on se doit de s’hydrater !!! Petite anecdote concernant les dessert thaï : ne vous y méprenez pas, ce qu’ils appellent dessert peut jouer des tours à votre palet. Les tripes citronnelle et le riz sucré à la poudre de poisson et crevette ont bien failli avoir raison de nos estomacs… Nous n’y reviendrons plus !!!
Le seul bémol, c’est que nos têtes d’étrangers ont attiré le regard de beaucoup lors de la fête et cela nous a laissé une étrange impression d’avoir « volé la vedette ». Cela reste malgré tout une expérience inoubliable !

Une expédition pour Hua Hin avait été mise en place afin de trouver un câble manquant nous permettant de réaliser l acquisition de nos films et de finaliser la vidéo promotionnelle. Hélas, ce fût plus une aventure qu’une simple virée. En effet, nous sommes tombés en panne sur l’aller. La durite du refroidissement liquide de la voiture a explosé. Il faut comprendre qu il n utilise pas de liquide spécifique, mais simplement de l’eau, donc forcément, sous 45 °, ben ça explose. Enfin bon…. Nous avons eu la chance de tomber en panne devant une casse, et Fred et moi (Nico) avons eu la grande idée de démonter une durite se trouvant là, par hasard, sous l’œil étonné de notre guide qui flippait car théoriquement, la durite ne nous appartenait pas… Pas grave….un simple empreint lui dit on. Après 1 heure de bricolage sans outil digne de Mac Gyver, nous nous en sommes sortis. L’expédition a donc repris, et pour finir, nous n’avons jamais trouvé le câble, car le dimanche, les magasins d’informatique sont fermés !

Samedi 10 Mars : Payang 2ème jour






Le réveil à Payang fut bien matinal ! Après une nuit courte et inconfortable, la journée a commencé par des exercices physiques (une deux ! une deux ! allez hop ! l’autre paupière maintenant !) suivi d’un petit déjeuner sur le pouce. Nous sommes ensuite partis, vers 7 heures, observer les nombreux oiseaux matinaux à l’aide de jumelles. A cette heure peu avancée de la journée, la température n’excède pas les 30 degrés, ce qui est plutôt agréable.

Les rangers ont attendu 10 heures du matin pour emmener nos charmants minots (et nous, par la même occasion) construire des petits barrages qui serviront à abreuver les animaux après la période des pluies. La température est alors un sérieux handicap pour la réalisation de cet exercice : le moindre coup de bêche fait couler 1 litre de sueur.

Nous sommes revenus de Payang en milieu d’après-midi pour aider les rangers à ranger le matériel. Une bonne douche s’imposait !

Vendredi 09 Mars : Payang 1er jour





La journée a commencé en accueillant de nouveaux visiteurs. En effet, des étudiants de Bangkok sont arrivés en fin de matinée pour passer une sorte de week end « classe verte » au sein du parc. Ils étaient accompagnés de professeurs venus passer pour leur part un week end « whisky soda water ». Nous avons donc décidé de nous joindre à eux (nous parlons des étudiants bien entendu !).



Nous avons préparé notre paquetage, à base de tentes, matelas, oreillers et autres couvertures pour rejoindre les petits jeunes à Payang (centre d’observation d’éléphants en plein cœur de la jungle) en fin d’après-midi. Arrivés à la base, nous avons partagé leurs diverses occupations : préparation du repas du soir, réalisation de carte du ciel (indiquant la position des étoiles en fonction de la date et de l’heure), observations des étoiles à l’œil nu et au télescope. Les professeurs quant à eux n’attendaient qu’une chose : que les élèves aillent se coucher pour pouvoir profiter d’un moment de détente. Nous les avons accompagnés pour quelques verres.

Jeudi 08 Mars : La plateforme éléphant, c’est bien mais c’est long…









Alors on est reparti observer les éléphants et de nouveau sur une plateforme. C’est chouette d’être perché dans les arbres à écouter les bruits de la jungle, mais au bout de trois heures on s’ennuie un peu… On a surtout écouté les poulets sauvages qui s’égosillaient dans des joutes verbales. On fut quand même récompensé par la venue en fin de journée d’un éléphant qui voulait se rafraîchir. On a pu observer toute sa lente progression depuis le haut de la colline jusqu’au petit lac à côté duquel nous étions perchés. Il est passé juste en dessous de la plateforme ! Séquence émotions ! Il s’est baigné tout doucement dans l’eau à quelques mètres de nous…Malheureusement la voiture qui venait nous chercher au même moment a fait un peu de bruit et a finalement fait fuir notre éléphant… Dommage… Normalement on devrait en voir d’autres car il y a quand même 140 éléphants dans ce parc de 1 000 km² ! Maintenant on aimerait bien voir des tigres, mais c’est beaucoup plus compliqué, d’abord il y en a très peu et c’est des heures et des heures d’attente sans bouger un poil…

On a terminé notre journée par une petite ballade au bord du lac avec couché de soleil. Notre camarade Ellen nous a fait une démonstration de canoë Kayak « made in Canada » en essayant de pagayer le plus loin possible, les guides se sont un peu affolés. Nous, on a surtout bien rigolé car il n’y avait que 30 cm de flotte sous son canoë… ça tenait plus du planté de bâton à la Monsieur Dusse que des championnats du monde de kayak.

Mardi 06 Mars : On a « planté » du sel et reçu une leçon de survie !









Et bien puisque les louveteaux nous ont rejoints, on a décidé de les accompagner dans une de leur virée le lendemain. Quelle ne fût pas notre surprise de constater que le but de leur petite ballade en forêt était d’enfouir un mélange de sels minéraux et de compléments nutritionnels dans le sol pour nourrir les animaux de la jungle. Il ont creusé un trou au pied d’un arbre, versé le contenu de leurs petits sacs puis recouvert le tout… Et voilà un sacré festin pour nos amis les bêtes !
En ayant couvert environs 500 mètres dans la jungle, on a décidé de s’enfoncer un peu plus avec Superman (vous vous souvenez le mix entre Big Jim, GI Joe et Charles Hingles, ben on a fini par l’appeler Superman). Il nous a montré que dans les lianes il y a de l’eau potable, même qu’on en a bu, on a goûté tout un tas de fruits (pas très bons, mais notre organisme a tenu le coup), pour finir on a fait une pause au bord d’une petite rivière avec pleins de papillons supers chouettes !
Au retour, Superman nous a emmené chez des locaux pour nous offrir à boire. On a découvert une installation assez proche de notre Moyen-Age, mis à part le panneau solaire pour fournir un peu d’électricité. Cabane en bois surélevée et quelque peu branlante, pas de meuble, réserves d’eau à l’extérieur, vaches, chiens, poules tous autour de la maison … Ca nous a paru un peu triste, mais tous ces gens ont toujours le sourire.
Pour la petite anecdote sur la virée, quelle ne fût pas notre frayeur lorsque nous avons entendu des pas à quelques mètres de nous et que Superman nous a imposé le silence. J’ai (Carole) clairement vu passer entre les feuilles des tâches marrons et noires : « je t’assure Fred, que ce que j’ai vu, c’est pas un éléphant, je crois bien que c’est un tigre ! » Bon, finalement, il s’agissait d’un poulet sauvage… Bien que me sentant un peu ridicule, je fus surtout rassurée… Il était quand même vachement gros ce poulet… Fred a bien ri, mais il n’empêche qu’il était absolument persuadé d’avoir entendu des ronronnements…

Lundi 5 Mars : Plateforme d'observation







Après une première tentative infructueuse, on est reparti lundi 5 mars traquer l’éléphant. Dimanche, on était perché sur des plateformes dans des arbres, on a attendu, attendu, mais les éléphants ne sont jamais venus (zaï-zaï-zaï-zaï)… C’est donc à pied qu’on est reparti les traquer. Le principe est simple, il suffit d’écouter les barrissements d’éléphants et d’aller à leur rencontre, tout en n’oubliant pas de jouer les Tarzan tous les 500 mètres en grimpant sur l’arbre le plus haut du coin pour voir de quel coté ils se trouvent. C’est en appliquant cette technique que nous avons pu observer nos premiers troupeaux d’éléphants à une cinquantaine de mètres de nous. Pour cela il nous a fallu faire preuve de beaucoup de discrétion, de prudence et de patience. En effet, ces petites bêtes de 3 tonnes sont plutôt susceptibles et peuvent charger quand on les suit de trop près (les rangers nous avaient prévenus qu’il fallait de bonnes jambes pour éventuellement partir en courrant si besoin est). Ce fut une formidable expérience ! On a même pu observer en fin de journée, environs 8 éléphants en train de se baigner dans un des lacs artificiels créés par les rangers. Mais les photos témoigneront mieux de notre émotion.

Pour conclure notre trépidante journée, nous avons eu la charmante surprise de découvrir moult tentes plantées dans la pelouse du parc. Des louveteaux Thaïs nous avaient rejoints !!!
Ils ont passé la soirée à observer les étoiles, assistés par des éducateurs du parc, et ont fini par se coucher dans l’ordre et la discipline.

Dimanche 4 Mars : premiers jours à dans le parc national Kui-Buri


Voila maintenant 4 jours que nous sommes arrivés au parc national de Kui-Buri. Ce dernier est situé à environs une heure et quart de Hua Hin, petite station balnéaire mais méga touristique sur le Golf de Thaïlande. Le centre d’accueil est situé en plein cœur du parc entre jungle et plantations d’ananas et de mangues.
Le parc national de Kui-Buri compte environs 100 employés dont quarante rangers qui se répartissent entre les stations dans la jungle. La mission principale du parc est de faire cohabiter les agriculteurs et les éléphants sauvages, en effet, ces derniers sont friands d’ananas (je les comprends), ils ravagent les cultures et de ce fait les agriculteurs les chassent ou les empoisonnent.
Les rangers surveillent les activités des paysans (braconnage, feux…), entretiennent les sentiers, les lacs artificiels créés pour les éléphants, les barrages…

On est donc arrivé mardi 27 février dans le centre d’accueil du parc. Question logistique, c’est loin d’être aussi spartiate que ce qui nous avait été présenté par Openmind Projects. On est logé dans des bungalows presque confortables et les sanitaires sont neufs, à l’européenne et avec eau chaude ! Bref on est bien ! On partage notre bungalow avec deux ou trois geckos de 20 centimètres, qui chantent (enfin presque, ils ne font que « gue gue GUE CKO !!! ») et se planquent dans nos sacs !

On a donné notre première leçon d’anglais à des rangers mercredi soir. Il suffit de quelques bouteilles de whisky et de sodas. Faut avouer qu’au bout de deux heures, les mots commencent à se mélanger quelque peu…

Le jeudi 1er Mars, les rangers nous ont emmené faire un « trek découverte » dans la jungle pour voir des papillons. Ils étaient effectivement très beaux très nombreux, sur le bord de la rivière, certains étaient presque aussi grands que ma main (je précise que c’est Carole qui écrit et certains diront que ça ne fait pas si grand que ça). Nicolas s’est bien amusé à pêcher le têtard avec une lance fabrication « jungle », bout de bois et pierre. Le pire, c’est qu’il a réussi à en avoir un !
Bien entendu, il est arrivé ce qui devait arriver, Fred et moi (toujours Carole qui écrit) avons suivi le guide qui s’est trompé de chemin. On a donc fait 8 kilomètres de plus que nos petits camarades ! Mais ça valait le détour ! Notre guide, un mixe entre Big Jim, GI Joe et Charles Hingles avec un poignard comme mon bras (Qui a dit « c’est pas si grand que ça » !) nous a fait suivre la piste des éléphants, des voûtes de 6 mètres de haut environs, creusées dans les taillis de bambous dévorés par ces grosse bêtes… A notre retour, Charles Hingles a cueilli des plantes dans la jungle pour notre souper du soir… Et c’était bon…