lundi 2 juillet 2007

Les minorités :

Dzao
Le Vietnam compte 470 000 Dzao. Ils vivent dans les régions des frontières chinoise et laotienne. Ils constituent l’un des groupes ethniques les plus originaux. Ils pratiquent le culte ancestral des esprits, et sacrifient des animaux au cours de rituels complexes. Ils sont connus pour leurs costumes sophistiqués. Les tenues féminines traditionnelles associent des tissages recherchés, des perles et des pièces d’argent. La richesse d’une femme se calculant au poids des pièces qu’elle porte. Leurs longs cheveux sont noués dans un grand turban rouge.
Les Dzao se regroupent en petits villages parsemés avec les familles patrilinéaires.
Dans la vie spirituelle, l’influence des trois religions est assez profonde, en particulier celle du Taoïsme. Les arts et la littérature folkloriques meublent la vie intellectuelle des Dao. Ils utilisent l’écriture chinoise mais prononcée à la manière Dao.




Hmông
Les Hmông ont accumulé un fonds artistique et culturel traditionnel à la fois original, riche et varié. Il reflète les connaissances, les aspirations, les sentiments…et condamne en même temps les mauvais choses comme : Paresse, mensonge, hypocrisie
La société Hmông se caractérise par une grande solidarité entre les membres d’une même lignée et entre villageois. Même très éloignés ou séparés par une frontière nationale, les Hmông d’une même lignée maintiennent des relations et une solidarité très forte. La communauté villageoise établit des conventions qui sont respectées et défendues par ses membres et dont les violations sont sévèrement punies.

La maison hmông est rudimentaire : elle est entièrement construite en matériaux d’origine végétale (bois, bambou, chaume) le sol est en terre battue. Il n’y a ni fenêtre, ni cheminée, ni cloison intérieure. L’autel des ancêtres est installé dans la travée centrale ; les deux travées latérales servent de cuisine et de chambre à coucher. Le voisinage d’autres ethnies (Tày) incite parfois les Hmông à construire sur pilotis. L’eau courante est inconnue. L’espace intérieur est sombre et enfumé ; la cuisine se résume en un feu entretenu à même le sol, entouré de quelques ustensiles. La fumée s’échappe par une ouverture aménagée dans le pignon ou à travers la couche végétale du toit.

Les Hmông se confectionnent leurs vêtements en chanvre qu’ils tissent eux-mêmes et qu’ils teignent en indigo. Ils se distinguent entre eux par la couleur de leurs costumes et leurs coiffures : il y a des Hmông blanc, noir, vert, rouge et bariolé. Les femmes portent une ample jupe parfois plissée, qui descend sous les genoux, un plastron sur le dos, un tablier sur le devant recouvrant la jupe, une ceinture en tissu qui fait plusieurs fois le tour de la taille, nouée dans le dos, une chemise aux longues et larges manches, ouverte sur la poitrine, un cache seins. Elles marchent souvent pieds nus, et recouvrent parfois leurs jambes de sortes de guêtres en tissu (pour se protéger des sangsues). Certains éléments de ce costume peuvent être décorés de tissages ou de broderies coloriées. Les femmes hmôngs se parent de grands colliers, bracelets et boucles d’oreilles. Ces bijoux artisanaux très simples et très beaux sont fondus à partir de pièces de monnaie. Les hommes, parfois coiffés d’un béret arrondi en tissu brodé, portent des pantalons larges, noués à la ceinture, une veste à manches amples. Comme leurs compagnes, les hommes, de même que les enfants, aiment les colliers et les bracelets.